Ballet de l´Ouest Parisien
Un groupe qui dialogue avec le public
(Por Valeria N. Bula)
Le Ballet de l’Ouest Parisien a présenté « Arts fusion » samedi 1er juin, avec sa directrice artistique, Alice Psaroudaki, et ses huit interprètes, danseurs à l’Espace Loisirs de Sèvres (SEL). Ce que j’ai pu trouver, c’est un groupe qui va à la rencontre du spectateur. Sa proposition est une invitation à la réflexion et à passer un moment de bienveillance et de méditation.
Pour ce faire, le ballet dialogue avec d’autres arts comme la sculpture mais aussi la peinture. Dans son programme, il annonce qu’avec son ballet artistique, il souhaite « rendre le monde plus beau et communiquer des moments de bonheur ». Son intention est ainsi d’œuvrer « pour la paix du monde, en permettant aux spectateurs d’échapper à la violence du quotidien ».
Parmi ses œuvres, le ballet que la quasi-totalité des chorégraphies sont de son directeur artistique, Psaroudaki, a présenté : Auria inspirée des sculptures de Patricia Maze, la chorégraphe insuffle une âme et une gestuelle à cinq de ses œuvres qui se fondent dans une histoire poétique et humain avec une musique d’Antonio Vivaldi, (ii Guistino RV 717, Sento yin seno, Segei Rachmaninov, Concerto pour piano n 2, 2 eme mouvement, Antonio Vivaldi, Filiae maestae Jerusalem, Introduction to Miserere RV 638). Les danseurs ont pu démontrer des mouvements subtils mais en même temps exprimer leur force.
Dans « Je chante pour passer », dans le programme on peut lire que « c’est le souvenir d’une vie, d’une histoire riche et émouvante… et quelle meilleure façon de la raconter que le poète Louis Aragon 1897-1982 accompagné d’un guitare. » Sur une musique de Daniel Sbathié, Marly Poesie d’après un poème de Louis Aragon avec une chorégraphie d’Emilia Sambor qui en est également l’interprète et en collaboration avec Alice Psaroudaki. Une pièce joyeuse, originale et très fraîche. Sambor a des mouvements nets et communique sa joie au public, sa chorégraphie est fraîche et à la fois hypnotique.
Dans « Le Soufle du Printemps » Psaroudaki s’inspire du tableau de Sylvette Mageux qui expose les éléments du Printemps : La terre, l’eau, l’air et le feu font leur apparition chez chaque danseur qui les interprète, les éléments se mélangent, Ils jouent aussi avec d’autres forces comme l’amour et l’énergie du soleil, « ainsi ils composent un chant à la vie et à la paix ». La musique est de Sergueï Rachmaninov, Concerto pour piano n°2, premier mouvement.
Avec « Rêverie », on voit « une jeune femme qui se laisse transporter par ses rêves » et s’inspire de la sculpture de Cris Pereby sur une musique de Jules Massenet, La Méditation de Thaïs. Vient ensuite « Gnossienne », sur une musique d’Eric Satie et une chorégraphie d’Athina Klironomou et Serge Mouawad. Les deux s’entrelacent dans un dialogue qui va au-delà. Tous deux ont fait preuve de sensibilité, de ressenti et de technique.
Vient ensuite « Nevermore », avec voix et musique de Daniel Sbathié/Marly Poesie sur un poème de Paul Verlaine. Ici poésie, chant et musique se rencontrent. La musique de Vivaldi est beaucoup utilisée puis le chorégraphe Psaroudaki crée « Aperto Libro » et utilise pour cette œuvre un Concerto pour harpe en ré mineur, avec comme interprète la géniale Olga Totukhova. Et nous arrivons à « Look ! », la grande clôture sur la musique de Johann Sebastian Bach, concerto pour violon et orchestre en mineur BWV 1041. La danseuse Justine Foiret prouve son grand professionnalisme avec des mouvements matures et une grande présence scénique, se démarquant avec son super technique.

El ballet está conformado por: Cloé Alexandre, Madeleine Bell, Justine Foiret, Athina Klironomou, Serge Mouawad, Virgile Pinon, Emilia Sambor y Olga Totukhova.
A propos du ballet OUEST PARISIEN :
Le Ballet du Ouest Parisien est une compagnie de danse professionnelle créée en 2015. Sa directrice artistique et fondatrice est Alice Psaroudaki. Elle a dansé principalement en Allemagne à l’Opéra National de Berlin et en Suède dans le corps de ballet puis comme soliste jusqu’en 2002. En 2011 elle réalise sa première chorégraphie et fonde le Ballet 18.6 en 2015, devenu le Ballet de l’Ouest Parisien en 2018.
-Les photos appartiennent au Ballet de l’Ouest Parisien et à Patrick Herrera.